Alors on danse13 March 2018
Author : Anna CuxacMedium : Causette
Face à l’horreur des attentats de janvier 2015, la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier a choisi comme exutoire de danser… danser une minute par jour, en tout lieu et par tous les temps. pour que la danse soit une réponse à ces actes barbares. Elle s’est laissée tomber avec grâce sur l’asphalte. Ses jambes s’ébrouent dans un collant bleu électrique, et elle tend la main vers un inconnu qui s’est laissé surprendre. L’homme au long manteau sombre hésite, sous le regard sévère de sa femme. Finalement, il saisit la main de la femme à terre et la relève avec un sourire. Elle se remet à danser. Elle invente de nouveaux gestes sans musique, improvise des pas devant les passants de la rue des Francs-Bourgeois, à Paris, jusqu’à ce qu’elle décide que c’est assez pour aujourd’hui. Elle revient vers l’appareil photo posé sur pied qui a tout enregistré et l’éteint. Pour la 671e fois en 671 jours, ce 14 novembre 2016, Nadia Vadori-Gauthier vient d’offrir une danse impromptue aux promeneurs de la rue et aux internautes qui la suivent sur les réseaux sociaux. En reprenant son souffle, elle demande:« Tu as vu ? Il y a une jeune femme qui est passée devant moi et m’a dit : “Je connais votre travail, j’adore, continuez.” » De quoi combler sa journée. … La suite dans Causette #74.