19h26, rue Barrault, Paris 13e.
Un jour comme un autre : il est 18h00, je n’ai pas arrêté de la journée, j’ai encore des montagnes de boulot et je n’ai pas encore dansé (pour la « minute », car j’ai déjà passé 5h à répéter en studio de danse). Une minute de danse me prend environ 4h de ma journée. Donc, j’en ai pour la soirée… Je pose mon sac chez moi et repars. Je n’ai aucune idée où danser. Je suis HS. Je vais faire un tour dans le 13e. Ces jours-là, tous les jours en fait, je pense à ce que la minute de danse me coûte, à ce qu’elle me demande : tout. Il faut y aller quoi qu’il arrive. Passant par dessus ma fatigue, je fais une danse sur une suite de Bach, dans une rue déserte avec des enseignes ringardes. Un homme me filme. Je fais des danses dans un passage pavé, interrompue par des touristes pour des questions de airbnb. Et puis finalement, je fais la danse rue Barrault, il fait beau, la musique d’Elvis me donne du courage (cette chanson , selon Rolling Stone Magazine, est le début du rock) . Je termine plus joyeuse que j’ai commencé. C’est la magie de cet acte. Il convoque des particules de joie, que je sens crépiter dans l’air. « Durée de la « minute » : 2h. Maintenant il faut sortir les films, les photos, le texte, et mettre en ligne. Durée totale : 4h30. À 22h30, je reprendrai le travail laissé en stand-by à 18h. C’est ma vie, depuis janvier 2015. C’est ce que ce projet me demande chaque jour, sans pause. Je pense à vous. Je sais que vous suivez. je serai comme chaque jour au rendez-vous. 🙂
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