Un projet quotidien de performance de Nadia Vadori-Gauthier

Danse 734 - 16 janvier 2017

14h40, rue Broca, Paris 5e. Chez Siam et Orchidée, Moni Grégo lit le fragment d’un texte écrit en pensant à moi***

UNE DANSEUSE PARLE :
Un retour, simple retour sur ses pas et les choses.
Retourner les choses. Retourner aux choses.
Encore et encore. Ce que je retourne c’est moi.
Je me retourne, c’est moi, comme la terre.
Un retour.
Simple retour.
Sur ses pas.
Et les choses.
Retourner les choses.
Retourner aux choses.
Encore et encore.
Ce que je retourne c’est moi. Je me retourne.
C’est moi.
Comme la terre.
Un retour…
(…)
Il me faut toujours entrer dans la danse.
Pour que je danse il faut que je danse aussi hors de mon corps.
Des fils invisibles m’ont poussé.
C’est un chemin céleste qui se trace avec le temps et que défait le temps.
(…)
Ce que je fais sans le pouvoir, ce que je donne sans l’avoir…
Une douce et violente réalité sans preuves.
À la lisière de la vie…

Quelque chose dort
Quelque chose dort encore
Quelque chose dort encore en dansant dans mon corps (…)

Je ne peux pas parler. Je ne peux pas parler. Je ne peux pas parler. Je ne peux pas parler. Je ne peux pas parler. Je ne peux pas parler. Je ne peux pas parler. Je ne peux pas parler.

(La danseuse va prononcer ces derniers mots de plus en plus bas jusqu’au chuchotement et au mutisme avec juste des mouvements de lèvres). © Moni Grégo, à Nadia Vadori-Gauthier.

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