07h47, rue Nicolas Appert, Paris 11e. Ce matin, il fait un froid polaire avant le lever du jour. J’arrive devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à peine une minute avant la première voiture de police. Ils coupent gentiment leur moteur à ma demande. Pendant que je m’installe, un homme vient se recueillir. J’attends quelques instants. Lorsqu’il recule un peu, je m’approche de lui et lui dis ce que je fais. Il esquisse un sourire de sympathie. Je lui demande s’il ne sera pas offensé si je danse. Il me répond que non. J’ai emmené une branche de Lunaria annua que j’avais chez moi, qui vient des montagnes d’Ardèche et que j’aime beaucoup. Je la laisse là*** Alors que je pars, plusieurs fourgons de police arrivent. Je suis toujours Charlie.