16h51, Place des vins de France, Paris 12e. 

11e jour de confinement.

Sur le kiosque à journaux, une affiche de la ville pour remercier les soignants.

Aujourd’hui, c’est la danse 1900. Depuis les attentats de janvier 2015, je danse chaque jour sans exception, pour nous, pour la Terre, pour notre temps.

Au fil des ans, les minutes de danse quotidiennes se sont tissées dans l’étoffe des jours, avec ceux que j’ai croisés (artistes, amis, inconnus, commerçants, agents de la ville, personnes âgées, élus, étudiants, adultes en situation de handicap…). Elles ont été traversées de ce que nous avons vécu collectivement (manifestations, élections, attentats, bouleversements climatiques, grèves, incendie de Notre-Dame, mouvements pour l’égalité des droits, coupe du monde de football, inondations, accueil des réfugiés, et aujourd’hui le confinement du à l’épidémie… ). J’ai dansé seule et avec d’autres, en intérieur ou en extérieur, en ville ou en pleine nature, en France et à l’étranger (Italie, Portugal, Belgique, suisse, Irlande, Allemagne, Canada, Cuba, États-Unis…). J’ai peu dansé chez moi, car il s’agit avant tout d’activer une relation au monde, par la danse, quelles que soient la météo ou l’humeur du jour. Depuis le 16 mars, je danse chez moi. Alors, pour continuer d’activer un partage et des liens qui sont au cœur de ce qui m’anime, j’ai ouvert le projet à tous, pendant ces jours où nous devons rester chez nous.

Merci pour vos présences nombreuses et fidèles et pour vos danses formidables.