Les lieux d’art et de culture sont fermés depuis fin octobre 2020 . Nadia Vadori-Gauthier danse dans ces espaces désertés :
 » Dans le presque-silence de ces lieux emblématiques, habituellement rythmés par les passage des foules, vibre une vie intense : celles des œuvres, des sensations éprouvées, des traces mémorielles des expériences d’art, de la succession des époques. Danser dans ce contexte est, pour moi, à la fois une résistance et un manifeste. C’est un acte de solidarité, un geste d’amour et de reconnaissance. Car je ne serais jamais celle que je suis sans la fréquentation familière de ces lieux hors du commun où, au fil du temps, par le face-à-face avec les œuvres, se forge un regard qui embrasse l’altérité, l’inédit, la différence, un regard qui invite une participation à la vie. »
L’art et la culture sont nos biens communs les plus précieux, ils ne sont ni un divertissement, ni une activité accessoire, mais un indispensable qui nous connecte à nos parts d’incommensurable et d’imaginaire, sans lesquelles nous ne serions pas vraiment humains.