Les confinés inspirés s’offrent une minute de danse par jour grâce à la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier4 avril 2020
Auteur : Aude RauxSupport : Télérama.
Depuis les attentats de “Charlie”, Nadia Vadori-Gauthier poste tous les jours une vidéo d’elle virevoltant pendant une minute, le plus souvent dans l’espace public. Un geste poétique et engagé, qu’elle invite les confinés à reproduire chez eux. À voir sur le compte Facebook et Instagram de la chorégraphe.
Depuis les attentats contre la rédaction de Charlie hebdo, en janvier 2015, la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier danse une minute par jour, puis met en ligne la vidéo de sa performance sur son site. Pendant soixante secondes, comme nous l’écrivions dans le portrait que Télérama Sortir lui avait consacré, « son corps se met en mouvement et entre en résonance avec ce qui l’entoure : les bruits de la ville, le temps qu’il fait, le mobilier urbain. Et surtout, les gens : des amis attablés dans un café, des agents des travaux publics qui travaillent dans la rue, une femme voilée assise sur un banc public. Quelques-uns, gênés, feignent de l’ignorer, d’autres, charmés, acceptent de se lier. »
Dimanche 15 mars, Nadia Vadori-Gauthier a lancé, sur sa page Facebook, un « appel à danses de confinement ». Jointe par téléphone, elle explique qu’il s’agit de garder ces interactions : « Certes, le périmètre est restreint et je ne peux plus m’approcher de mes semblables, mais il y a une constance, celle de danser la réalité du jour tel qu’il se présente pour amener une dimension poétique dans les interstices du quotidien. » Alors elle danse. Dans le couloir, la cuisine ou le salon de son appartement de Gentilly (Val-de-Marne), au milieu d’une place de marché désertée ou devant une affiche sur laquelle sont inscrits ces mots : « Merci. Prenons soin de nos soignants. Soutenons-les. »
L’idée de lancer un appel à danses de confinement lui est venue le lendemain de l’annonce du Premier ministre de fermer les bars, restaurants et tous les lieux publics non indispensables. « C’était samedi 14 mars, se souvient-elle. Quatre jours avant, j’avais posté une vidéo depuis l’hôpital Kremlin-Bicêtre. Un ami devait y faire un examen médical. Je l’ai accompagné avec l’intention d’y faire ma Minute de danse du jour avec un masque et des gants chirurgicaux… »
Pour continuer à préserver les relations, en respectant le confinement imposé, Nadia Vadori-Gauthier propose à tout un chacun de danser une minute en se filmant et d’envoyer sa vidéo, accompagnée d’un commentaire, qu’elle poste sur la page Facebook ou le compte Instagram d’Une minute de danse par jour. « J’en reçois environ 80 quotidiennement. C’est génial. Beaucoup ont intégré les codes esthétiques de mes chorégraphies. Finalement, il y a une profonde cohérence avec les quelque 1900 vidéos que j’ai mises en ligne depuis 2015. »
Dimanche 15 mars, Nadia Vadori-Gauthier a lancé, sur sa page Facebook, un « appel à danses de confinement ». Jointe par téléphone, elle explique qu’il s’agit de garder ces interactions : « Certes, le périmètre est restreint et je ne peux plus m’approcher de mes semblables, mais il y a une constance, celle de danser la réalité du jour tel qu’il se présente pour amener une dimension poétique dans les interstices du quotidien. » Alors elle danse. Dans le couloir, la cuisine ou le salon de son appartement de Gentilly (Val-de-Marne), au milieu d’une place de marché désertée ou devant une affiche sur laquelle sont inscrits ces mots : « Merci. Prenons soin de nos soignants. Soutenons-les. »
L’idée de lancer un appel à danses de confinement lui est venue le lendemain de l’annonce du Premier ministre de fermer les bars, restaurants et tous les lieux publics non indispensables. « C’était samedi 14 mars, se souvient-elle. Quatre jours avant, j’avais posté une vidéo depuis l’hôpital Kremlin-Bicêtre. Un ami devait y faire un examen médical. Je l’ai accompagné avec l’intention d’y faire ma Minute de danse du jour avec un masque et des gants chirurgicaux… »
Pour continuer à préserver les relations, en respectant le confinement imposé, Nadia Vadori-Gauthier propose à tout un chacun de danser une minute en se filmant et d’envoyer sa vidéo, accompagnée d’un commentaire, qu’elle poste sur la page Facebook ou le compte Instagram d’Une minute de danse par jour. « J’en reçois environ 80 quotidiennement. C’est génial. Beaucoup ont intégré les codes esthétiques de mes chorégraphies. Finalement, il y a une profonde cohérence avec les quelque 1900 vidéos que j’ai mises en ligne depuis 2015. »
Dans ces instantanés, la lumière côtoie l’ombre : certains dansent dans leur placard, sous leur douche ou devant leur frigo ; d’autres avec leur gel hydroalcoolique dans leur voiture ; ou d’autres encore, en pyjama ! Une institutrice a, elle, choisi de se filmer dans sa salle de classe vide au milieu des petites chaises relevées. Et une infirmière en blouse blanche à l’hôpital. Elle écrit en commentaire : « Ce matin, à 9 heures, il n’y avait pas de patient dans la section où je travaille. J’ai donc pu prendre une minute pour danser. Même en temps de crise. »